Hypothèse de recherche :
Comment se manifestent les biais et les croyances au sein de deux populations qui, bien que partageant un même espace quotidien, sont séparées géographiquement par une forêt ?
Cette question s’inscrit dans une analyse des mécanismes psychologiques et perceptifs qui régissent les interactions entre deux communautés cohabitant dans un espace commun, mais symboliquement et physiquement disjointes par une frontière naturelle, celle de la forêt. La forêt, en tant qu’entité géographique et mentale, agit comme une zone liminaire, à la fois barrière et espace par-delà lequel des projections mutuelles se jouent.
Méthodologie :
Le projet de recherche est réalisé au moyen d’un dispositif ludique et participatif, conçu sous la forme d’une bande dessinée interactive et gamifiée. Cet outil permet de rendre accessibles des réalités complexes tout en incitant à une expression libre des participants. À travers un système de bulles de texte à remplir (texte à trous), chaque communauté de part et d’autre du plateau est invitée à partager ses perceptions mutuelles. Ces bulles permettent non seulement de recueillir des informations verbales, mais aussi d’explorer les nuances affectives et symboliques que chaque groupe associe à l’autre.
L’approche adopte ainsi une double perspective : d’un côté, elle permet de révéler les biais qui influencent les perceptions et comportements dans l’espace naturel partagé ; de l’autre, elle offre un accès aux tensions émotionnelles et aux enjeux identitaires qui sous-tendent ces représentations.


