Notre travail s’inscrit dans l’exploration du plateau de Saclay et de la vallée, un environnement qui entoure notre lieu d’étude et que nous connaissons en tant qu’étudiantes en recherche en design à l’ENS.
Ce dernier fait écho à la fois à un projet de cartographie sur le thème de la forêt réalisée en m1 et à certains outils de médiation utilisés en DSAA design social, qui ont permis de lier et mettre en forme certaines idées et méthodes d’enquêtes.
La principale question de recherche était : « La mobilité entre le plateau de Saclay et la vallée influence-t-elle la construction et la perception et la connaissance du paysage ? »
Nous avons émis l’hypothèse que de potentiels choix politiques de la ville en termes de transport et mobilité privilégiaient certains usagers, en facilitant l’accès aux écoles pour les étudiants plutôt qu’aux espaces de proximité pour les résidents déjà présents.
Nous avons construit notre étude en 3 parties. Tout d’abord nous avons mis en commun les intentions de projet et le site spécifique d’étude. Après une première découverte du terrain et quelques échanges informels avec les habitants du quartier Camille Claudel, nous avons précisé notre problématique. Plusieurs enquêtes de terrain nous ont permis de collecter des informations sur les usagers et leur rapport avec le bus.
Au total nous avons sélectionné 3 lignes de bus sur lesquelles ont été interrogés 35 participants, systématiquement dans le bus, sur leur temps de trajet.
Pour mieux appréhender leur expérience du bus et ses usages, un questionnaire et une cartographie servaient de support pour l’échange. Il s’agissait de récolter à la fois des données objectives sur le contexte (leur statut, le motif de leur trajet, la densité et la chaleur ressenti) ; mais aussi de récolter des données subjectives sur leur expérience émotionnelle (leur état d’esprit, leurs émotions et leur perception du trajet selon certains facteurs) et enfin sur leur situation géographique expérimentée (savoir se situer et leur expérience et connaissances du territoire et comment l’usage du bus y contribue).
Les données objectives et subjectives récoltées lors de 11 trajets sont catégorisées et comparées entre chaque ligne de bus (lignes 01, 09 et 91.06) et restituées dans un tableau Excell. Certaines sont notées sur une échelle de 0 à 100% (densité et chaleur) ou de 1 à 5 (ressenti), des questions fermées (se repérer, la désertion et l’exploration) ou elles correspondent à des réponses multiples (émotions, usages et facteurs extérieurs) et des réponses libres (anecdotes, meilleur/pire trajet et connaissance du territoire). Les données sont ensuite graphiquement représentées en pourcentage pour celles qui sont calculables ou bien synthétisées par mots-clés pour les plus subjectives.
L’analyse permet d’étudier « l’identité » de chaque ligne selon les usages et les usagers qui l’empruntent.
Our work is part of an exploration of the Saclay plateau and valley, an environment that surrounds our place of study and that we are familiar with as design research students at the ENS.
This echoed both a mapping project on the theme of the forest carried out in m1 and certain mediation tools used in DSAA design social, which helped to link and shape certain ideas and methods of investigation.
The main research question was: “Does mobility between the Saclay plateau and the valley influence the construction, perception and knowledge of the landscape?”
We hypothesized that potential political choices made by the city in terms of transport and mobility favored certain users, by facilitating access to schools for students rather than to local spaces for existing residents.
We built our study in 3 parts. First, we shared our project intentions and the specific study site. After an initial discovery of the site and a few informal exchanges with the inhabitants of the Camille Claudel district, we defined our problematic. Several field surveys enabled us to gather information on users and their relationship with the bus.
In all, we selected 3 bus routes on which we interviewed 35 participants, systematically on the bus, about their journey time.
In order to gain a better understanding of their experience of the bus and its uses, a questionnaire and a map were used to support the exchange. The aim was to collect both objective data on the context (their status, the reason for their journey, the density and warmth felt); and subjective data on their emotional experience (their state of mind, their emotions and their perception of the journey according to certain factors) and finally on their experienced geographical situation (knowing where they are and their experience and knowledge of the territory and how bus use contributes to it).
The objective and subjective data collected during 11 journeys are categorized and compared between each bus line (lines 01, 09 and 91.06) and presented in an Excell table. Some are rated on a scale of 0 to 100% (density and warmth) or 1 to 5 (feeling), closed questions (finding your way around, desertion and exploration) or they correspond to multiple answers (emotions, uses and external factors) and free answers (anecdotes, best/worst journey and knowledge of the area). The data are then graphically represented as percentages for those that can be calculated, or summarized by keywords for the more subjective ones.
The analysis enables us to study the “identity” of each line according to the uses and users who use it.